L’uniformologie est une science ardue qu’il convient d’aborder avec une humilité certaine, par la fréquentation assidue des musées tout autant que par la connaissance livresque.
En outre, contrairement à une idée couramment répandue, l’acquisition de militaria napoléonien n’est pas réservée aux seuls collectionneurs fortunés. Une multitude de pièces est encore disponible. Si celles-ci ne sont pas nécessairement prestigieuses, elles n’en restent pas moins véritablement évocatrices.
Contre-épaulette d’officier subalterne d’infanterie de ligne, vers 1810.
Epingle de cravate en argent de demi-solde.
Son possesseur était – vraisemblablement – un officier d’infanterie de la Garde Impériale. La tête laurée de l’Empereur correspond en effet à l’ornement présent sur la garde des sabres d’officiers de ladite Garde.
Médaille prussienne des campagnes de 1813-1814, dite « des canons pris à l’ennemi ».
Cette médaille fut créée en décembre 1813 suite à un arrêté du roi Frédéric-Guillaume III. A son revers, figurent les années durant lequel le soldat a servi militairement sa patrie. En 1815, une médaille d’un type similaire fut frappée pour commémorer la campagne de Belgique.
Musique des grenadiers à pied de la Garde Consulaire. Soldats de carte, ancienne collection Henri Boisselier, 1ère moitié du XXe siècle.
De gauche à droite, sont représentés un fifre, un tambour-major, un tambour et un cymbalier. Ces soldats de carte furent réalisés d’après des planches de Protelle et Châtaignier, publiées à Paris au début du Consulat.
Fantassin d’un régiment d’infanterie de ligne, vers 1807. Planche coloriée extraite du « Manuscrit de Weiland ».
On est face à une représentation canonique du fantassin français à l’apogée de l’Empire, suite à l’adoption du shako.